Les Troubles Musculo-Squelettiques

      recouvrent un large éventail de pathologies touchant les tissus mous à la périphérie des articulations. Ils sont le plus souvent localisés au niveau des poignets, du coude des épaules des genoux. Ils affectent principalement les muscles, les tendons et les nerfs qui permettent le mouvement des pièces osseuses des membres supérieurs et inférieurs.



      Souffrance humaine pour des millions de travailleurs en Europe, ils constituent également un lourd fardeau économique pour la société. Ce sont les maladies professionnelles les plus fréquentes et leur progression est nette. Les troubles musculo-squelettiques impactent négativement la productivité et sont à l’origine d’un absentéisme important pour l’entreprise.




Source :
Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés. Les troubles musculo-squelettiques (TMS): ameli.fr.

Les TMS en chiffres - 2012

      • 42 000 personnes prises en charge par la branche AT/MP au titre d'un TMS
      • 37 639 cas concernés par des affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
      • 18% par an d'augmentation du nombre de TMS indemnisés depuis 10 ans
      • 1 667 MP recensées concernent des affections périarticulaires
      • 90,5% du nombre de MP avec 1er règlement

 

      Les TMS concernaient près de 38 000 personnes en France en 2012 selon les chiffres rassemblés par la CPAM sur les TMS reconnus comme maladies professionnelles et annexés au code de Sécurité Sociale dans le

tableau n°57

      . Depuis 2008 la présence de troubles musculo-squelettiques liées aux articulations de l’épaule, du coude et du poignet ont augmentés jusqu'à toucher plus de 15 000 personnes sur ces seuls syndromes.


Consulter le tableau n°57 du code de la Sécurité Sociale

      Cette hausse s’explique par l’évolution des conditions de travail et de la réduction de la marge de manœuvre dans le travail. Cependant il est possible d’allier travail et bien être grâce à une sensibilisation croissante du corps médical aux problématiques liées aux TMS et une action préventive de qualité. Prévenir et soulager les TMS au plus tôt répond à un enjeu de santé publique et de bien-être social. La prévention a aussi un impact sur l'augmentation de la production de l'emploi des seniors et de l'âge de départ à la retraite mais aussi sur la diminution des dépenses de médicaments et de soins.



      Les douleurs les plus souvent répertoriées dans le travail de bureau, concernent les zones de l’épaule et du coude : la hausse des cas de TMS concernant le coude est notamment de 7.7% entre 2011 et 2012.



Source :
Sinistralité des accidents du travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles entre 2007 et 2011 - www.risquesprofessionnels.ameli.fr

A visiter également, :
les troubles musculo-squelettiques (TMS)

      , par le Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social



Les TMS les plus fréquents:


Syndrome du canal carpien
  • Symptômes : Le syndrome du canal carpien correspond à la compression du nerf médian au poignet. Le syndrome du canal carpien se traduit d’abord par des signes subjectifs comme des fourmillements et une sensation d'engourdissement, puis, par des douleurs du pouce, de l'index et du médius, voire des douleurs ascendantes vers l'avant-bras et le coude. L'atteinte des deux mains est très fréquente. Le syndrome du canal carpien se traduit par la diminution de la force de préhension, et des troubles de la sensitivité.
  • Traitement :
    Etape 1 - Effectuer un test de provocation chez son medecin traitant (identification des facteurs de risques, mouvements répétés, postures statiques et longues, travail en force répétée). Lorsque les symptomes sont légers et temporaires, anti-inflammatoires, repos et le port d'une attelle peuvent suffire.
    Etape 2 - Des infiltrations de corticoïde peuvent temporairement soulager.
    Etape 3 - En revanche, lorsque les symptomes sont permanents ou présents depuis plus d'un an une opération chirurgicale devient nécessaire. Une opération simple, réalisée sous endoscopie avec anesthésie locale suffit généralement. Douleurs et parésthésies peuvent disparaitre en 24h. En revanche, le retour de la force musculaire suit la cicatrisation du ligament et la récupération de la sensibilité, qui induit la repousse du nerf, peut prendre 6 à 7 mois.
    80 000 interventions chirurgicales seraient pratiquées chaque année en France.



  • Prévention du syndrome du canal carpien au bureau :
    • Modifier sa position de travail souvent et aléatoirement : la meilleure position est la suivante.
    • Solliciter les deux mains autant que possible (en utilisant plus le clavier grâce au bouton clic droit, touches raccourcis...)
    • Revenir dès que possible à une position de repos (ne garder la souris en main que le temps nécessaire à son usage effectif)
    • Limiter l'appui du poignet sur des surfaces dures, froides et surtout des arrêtes (bord du bureau, bord de l'ordinateur portable)
    • Utiliser des souris et claviers ergonomiques qui permettent au poignet de reposer sur sa tranche, en relevant l'angle de pronation, afin d'éliminer toute compression prolongée des nerf médian, tendons, nerf cubital et ligament annulaire.

Un dossier consacré au syndrome du canal carpien par le Magazine de la santé.

Tendinite de Quervain ou ténosynovite
  • Symptômes : La tendinite de Quervain est une inflammation de la gaine synoviale (une membrane entourant les tendons des muscles à la base du poignet : tendons longs abducteurs et courts extenseurs du pouce). Elle est due à des mouvements répétés et prolongés de ces tendons et se manifeste lors d’actions telles que : serrer le poing, la prise d’un objet entre le pouce et l’index. La manoeuvre de Fillkenstein permet de tester la gravité de l’inflamation. La perte de l'amplitude du mouvement du pouce. La tendinite de Quervain provoque des fourmillements, des picotements et des douleurs dans la partie dorsale de la main (entre le pouce et l’index) venant irradier dans l'avant bras. Un gonflement peut également apparaitre à cet endroit, traduisant l’épaissisement du tunnel et de la gaine synoviale.
  • Traitement : Pour agir efficacement consulter un médecin dès les premiers symptômes afin d’identifier les gestes facteurs de tensions et évaluer la gravité de la tendinite. En fonction du degré de gravité, des traitements sont disponible pour résorber l’inflammation. Des examens complémentaires peuvent être réalisés par radiographie ou par IRM.
    Etape 1: Dans un premier temps on peut agir sur la tendinite par la mise au repos de l’articulation et par le port de matériels adaptés et d’attelle de nuit.
    Etape 2: Pour soulager la douleur un traitement médicamenteux composé de prise orale d’anti-inflammatoires et d’analgiques et d’infiltrations de corticoïdes au niveau de l'articulation inflammée est généralement pratiqué comme solution temporaire. Cependant si les symptômes persistent ou s'aggravent, il faut alors envisager une opération chirurgicale légère au niveau du poignet.
    Etape 3: Le traitement chirurgical est une opération en local, au niveau du poignet qui consiste à effectuer une petite incision pour ouvrir la gaine fibreuse afin de libérer le tendon et éviter les tensions au niveau du poignet.
    La remobilisation du poignet après l’opération est assez rapide et une réeducation n’est pas nécessaire cependant il faut bien respecter le temps de cicatrisation d’environ deux semaines et éviter de mouiller la main durant cette période. L’amélioration de la mobilisation du poignet se fera au cours des semaines suivantes.
Syndrome de la Loge de Guyon
  • Symptômes :Ce syndrome est souvent dû à des mouvements de préhension prolongés et répétitifs. Il est le résultat d’une compression du nerf cubital qui se traduit par des douleurs au niveau du 4ème et 5ème doigts. La douleur se manifeste par les engourdissements de l´annulaire et du petit doigt avec une sensation de brulûres, des paresthésies et enfin une diminution conséquente de la force de préhention.Le syndrôme de la loge de Guyon reste cependant plus rare que celui du canal carpien bien que parfois, les deux puissent être associciés.
    il existe 3 types d’atteinte de la loge de Guyon:
    - une compression proximale se caractérisant par des défficiences motrices et sensitives.
    - une compression à l’arcade d’insertion des muscles hypothénariens près de l’apophyse de l’hamatum donnant une atteinte motrice.
    - compression distale (par une masse expansive; un kyste) avec atteinte sensitive seule.
  • Traitement : Etape 1: Tout d’abord il est important de consulter son médecin pour l'identification du syndrôme de la loge de Guyon et l’évaluation de sa gravité. Comme dans le cas du syndrôme du canal carpien, il faut procéder à un examen par éléctromyogramme, radiographie ou IRM.
    Etape 2: Les premières actions de traitement sont le port d’une attelle en nocturne et lorsque vous effectuez le mouvement répétitif causant la compression du nerf dans la loge afin d’en limiter le mouvement. Des infiltrations de dérivés de corticoïdes (2 à 3 infiltrations au niveau du poignet) peuvent également être nécessaires pour calmer la douleur.
    Etape 3: Le syndrome de loge est traité par une intervention chirurgicale, qui visera à donner suffisamment de place au nerf afin d’éviter toute compression.

Épicondylite ou Tennis-Elbow
  • Symptômes : Le Tennis Elbow est une inflammation de certains tendons du coude dûe à des gestes répétitifs qui ont provoqués une dégradation des tissus. Il se manifeste par une douleur touchant l’épicondile (un petit relief osseux situé au dessus de l’articulation du coude) irradiant vers l'avant bras, qui est invalidante pour l'opérateur.
  • Traitement : Comme toute inflammation, il très difficile de résorber totalement l’épicondylite, il s’agit d’une pathologie trainante avec de forts taux de récidive. Pour identifier et évaluer la gravité de la tendinite il est conseillé de consulter votre médecin et d’effectuer des “tests de provocation” (mise en situation des gestes répétés qui occasionnent la douleur) et des examens par électromyogrammes et radiographies.
    Etape 1: La première mesure rapide à prendre est la mise au repos de l’articulation fragilisée par une attelle mobile. Vous pouvez également combiner l’usage de compression de froid (type poches de glace) avec la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires pour calmer la douleur.
    Etape 2: Dans le cas d’une persistence ou d’une aggravation des symptômes; l’usage d’infiltrations de corticoïdes et de séances de massage soulagera plus efficacement la douleur cependant il s’agit une d’un traitement qui ne vous soulagera que temporairement.
    Etape 3: Enfin la dernière étape envisagée est l’intervention chirurgicale. Cette opération en local dure environ 30min et consiste en l’extraction des nerfs épicondyliens endomagés. Le nerf radial (nerf ulnaire) peut également être dégagé en cas de compression.
    La réeducation se fait par une immobilisation totale de l'articulation pendant 15 jours puis avec la remobilisation par traitement physiothérapique au bout de la 4ème semaine. Cependant il est possible de remédier à l’épicondylite bien plus tôt, grâce à la prise en compte d’actions préventives.
  • Prévention de l'épicondylite au bureau :On peut remédier à l’épicondylite par la suppression des gestes aggravant la symptomatologie, grâce au maintien du coude au repos au moyen d'un support corporel accompagnant les mouvements.
Epitrochléite ou tendinite du golfeur.
  • Symptômes : L’épitrochléite est une tendinite, une inflammation de l'intérieur du coude qui résulte d'un surmenage ou d'une trop grande charge exercée sur le tendon, suite à des mouvements répétés de pronation / d'extension / de supination de la main ou de l'avant bras. L’épitrochléite cause une vive douleur lors des mouvements de pronation ou de fléchissement. Cette douleur est invalidante pour l'utilisateur.
  • Traitement :Etape 1: Il est préférable de commencer par consulter votre médecin pour identifier la gravité des symptômes. La radiographie permettra de vérifier l’atteinte au niveau des os et l’échographie d’identifier la gravité de la lésion au niveau des muscles. La tendinite du golfeur disparaît progressivement avec l’arrêt des sollicitations excessives du poignet. Cependant comme toute tendinite, l'épitrochléite présente un caractère traînant et récidivant, qu'il faut maîtriser grâce à un aménagement du poste de travail.
    Etape 2: Le repos et l’immobilisation sont les premières solutions d’urgence face à une tendinite; cependant les récidives sont fréquentes ; des infiltrations de corticoïdes directement sur la zone inflammée peut la soulager temporairement.
    Etape 3: Des interventions chirurgicales sont aussi possibles: la désinsertion du tendon des épithrochléens, l’ablation de la calcification ou encore l’abrasion de l’épicondyl médial (épitrochlée). La tendinite n’est pas une fatalité et la prévention par un bon aménagement du poste de travail peut contribuer à alléger la tension exercée sur le tendon.
Hygroma
  • Symptômes : L’hygroma apparaît suite à de petits traumatismes répétés et à une pression continue sur l'arrière du coude (travail en appui sur les coudes, sur une surface dure). Il se manifeste par l’apparition à l'arrière du coude d'une tuméfaction ronde qui correspond au gonflement d’une bourse habituellement vide permettant le glissement de la peau contre l’os.Cette bourse peut se remplir d’un liquide séreux et hématique ( dont l'apparence est proche de celle du sérum sanguin) : c’est l’hygroma. En cas d’inflammation,une réaction cutannée apparait; elle peut s‘infecter et prendre la forme d’un bursite infectieuse. L’hygroma provoque une gène fonctionnelle dans les mouvements du coude.
  • Traitement : Le traitement de l’hygroma ou bursite du coude, suit un processus commun pour ce genre de pathologies.
    Etape 1: Dès les premiers sympthômes, consultez votre médecin pour identifier et évaluer la gravité de votre bursite. Les premières mesures d’action sont l'immobilisation de l'articulation sollicitée et l’application de compresses de glace quelques minutes par jours mais aussi la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et d’antalgiques par voie orale, pour soulager la douleur. comme la chirurgie.
    Etape 2: Lorsque les sympthômes persistent des interventions directes peuvent etre effectuées pour réduire et résorber la bursite telles que:
    - la ponction aspiration: il s’agit d’une technique qui permet de réduire le volume de ces calcifications tendineuses, d'en favoriser la résorption spontanée.
    - les infiltrations de corticoïdes: une injection de corticoïdes directement dans la zone collicitée.
    A savoir :Certains praticiens déconseillent le recours aux infiltrations pour cette partie du coude face au risque d’infection bactérienne locale qu’elles peuvent occasionner.
    Etape 3: Face à une bursite particulièrement coriace la chirurgie reste possible, une légère intervention locale consistant en une incision cutanée est réalisée pour procéder à une excision de la bourse enflammée. Des contrôle bactériologiques sont ensuite effectués par mesure de précaution. Pour aider au rétablissement rapide du coude, il est conseillé de garder quelques jours l’articulation immobilisée dans une attelle mobile ou une simple écharpe. Sauf cas particuliers la réeducation n’est pas nécéssaire.
Compression du nerf cubital ou syndrome de la gouttière épitrochléo-olécrânienne
  • Symptômes : Le syndrome de la gouttière épitrochléo-olécrânienne survient lorsque le nerf cubital est compressé et soumis à un étirement excessif lors de mouvements de flexion extension. Cette compression du nerf cubital cause des paresthésies (sensations anormales), des fourmillements et des engourdissements des quatrième et cinquième doigts de la main et parfois de la face interne de l’avant bras. On constate également une perte de la force de poigne et de sensibilité dans les doigts. L’évolution des symptômes peut aller de simples paresthésies jusqu’à la paralysie. On peut donc constater :
    - des difficultés à utiliser la “pince pouce-index”
    - une amyotrohie des muscles interosseux: il s’agit de la fonte des petits muscles de la main
    - la paralysie complète du nerf ulnaire et la déformation en griffe des deux derniers doigts de la main.
  • Traitement : Etape 1: Nous vous conseillons tout d’abord de consulter votre médecin pour réaliser un “test de provocation” et ainsi identifier les gestes répétitifs facteurs de risques. Ensuite une batterie de test médicaux est à votre disposition : tels que l’électromyogramme, une radiographie du coude, l’IRM. Il n’existe pas de traitement local efficace pour cette zone; à noter que les infiltrations sont déconseillées dans cette zone particulièrement sensible du coude.
    Etape 2: La compression du nerf cubital se traite par une intervention chirurgicale. L’intervention vise à libérer le nerf de l’articulation pour en stopper la compression. Il s’agit dans la majeure partie des cas d’une intervention locale. La perte de force peut cependant persister même après l'intervention.
  • Prévention de la compression du nerf cubital ou syndrome de la gouttière épitrochléo-olécrânienne au bureau :Pour prévenir efficacement l’apparition de symptômes le port d’une attelle lors de l’exercice de la tâche répétée est un bon moyen d’immobiliser et soulager l’articulation. Elle peut églement se porter la nuit pour prévenir les mouvements involontaires.

Syndrome de la coiffe des rotateurs
  • Symptômes : La coiffe des rotateurs est un ensemble de quatres muscles et de tendons insérés sur la scapula qui entourent l’épaule et permettent l’élévation du bras. Le syndrome de la coiffe des rotateurs est une tendinite, une inflammation qui trouve son origine dans le frottement des tendons sur l’os de l’acromion (situé au dessus de l’épaule). La douleur apparait avec l’usure des tissus qui est souvent du à des mouvements répétés affectant les tendons, comme des mouvements d'abduction du bras (lorsqu'il s'écarte du corps) ou forcés de l'épaule mais aussi la réalisation de tâches avec les bras écartés du corps pendant une durée supérieure à 4h par jour, créant une tension sur l'articulation. Cette douleur se situe dans la partie supérieure et externe de l’épaule; elle est invalidante pour le salarié, et s’accompagne d’une perte de force dans le mouvement d'abduction.
  • Traitement : Le syndrome de la coiffe des rotateurs peut être soulagé par la suppression des sollicitations répétitives de l'épaule: la mise au repos de l’articulation est une première action de prévention cependant d’autres traitements plus efficaces sont possibles.
    Etape 1: Il est conseillé de réaliser d’abord des examens médicaux en consultant un médecin en réalisant des examens complémentaires tels qu’une radiographie de l’épaule pour déceler des calicifications ou une IRM pour localiser une inflammation des tendons.Il est possible de rééduquer l’épaule de façon fonctionnelle grace à la décoaptation qui consiste en l’abaissement de la tête de l’humérus, limitant ainsi les frottements des tendons sur l’os.
    Etape 2:La prise d’anti-inflammatoires et d’analgiques ainsi que la réalisation d’infiltrations de dérivés de corticoïdes permettent de soulager la douleur, cependant ils ne constituent qu’un remède temporaire.
    Etape 3: Si aucune amélioration n’est notable, il faut alors envisager une opération chirurgicale qui nettoiera l’inflammation et agrandira l’espace sous-acromial par la réduction de quelques millimètres de l’épaisseur de l’os acromial. Cette petite opération permet d’offrir plus de place aux tendons pour évoluer dans l'articulation sans frottement. Les complications sont assez rares cependant, le retour à la normale necéssite une immobilisation du bras pendant 3 semaines à l’issue desquelles la réeduction pourra débuter.
  • Prévention du syndrome de la coiffe des rotateurs au bureau :

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Tableau n°57 du code de Sécurité Sociale

DÉSIGNATION DES MALADIES DÉLAI de prise en charge LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX susceptibles de provoquer ces maladies
- A -
Epaule
Tendinopathie aiguë non rompue non calcifiante avec ou sans enthésopathie de la coiffe des rotateurs. 30 jours Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l'épaule sans soutien en abduction (**) avec un angle supérieur ou égal à 60° pendant au moins 3 h 30 par jour en cumulé.
Tendinopathie chronique non rompue non calcifiante avec ou sans enthésopathie de la coiffe des rotateurs objectivée par IRM (*). 6 mois (sous réserve d'une durée d'exposition de 6 mois) Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l'épaule sans soutien en abduction (**) :
- avec un angle supérieur ou égal à 60° pendant au moins deux heures par jour en cumulé
ou
- avec un angle supérieur ou égal à 90° pendant au moins une heure par jour en cumulé.
Rupture partielle ou transfixiante de la coiffe des rotateurs objectivée par IRM (*). 1 an (sous réserve d'une durée d'exposition d'un an) Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l'épaule sans soutien en abduction (**) :
- avec un angle supérieur ou égal à 60° pendant au moins deux heures par jour en cumulé
ou
- avec un angle supérieur ou égal à 90° pendant au moins une heure par jour en cumulé.
(*) Ou un arthroscanner en cas de contre-indication à l'IRM.
(**) Les mouvements en abduction correspondent aux mouvements entraînant un décollement des bras par rapport au corps.
- B -
Coude
Tendinopathie d'insertion des muscles épicondyliens associée ou non à un syndrome du tunnel radial. 14 jours Travaux comportant habituellement des mouvements répétés de préhension ou d'extension de la main sur l'avant-bras ou des mouvements de pronosupination.
Tendinopathie d'insertion des muscles épitrochléens 14 jours Travaux comportant habituellement des mouvements répétés d'adduction ou de flexion et pronation de la main et du poignet ou des mouvements de pronosupination.
Hygroma : épanchement des bourses séreuses ou atteintes inflammatoires des tissus sous-cutanés des zones d'appui du coude.
- forme aiguë ;
- forme chronique.
7 jours
90 jours
Travaux comportant habituellement un appui prolongé sur la face postérieure du coude.
Syndrome canalaire du nerf ulnaire dans la gouttière épithrochléo-oléocranienne confirmé par électroneuromyographie (EMG) 90 jours (sous réserve d'une durée d'exposition de 90 jours) Travaux comportant habituellement des mouvements répétitifs et/ou des postures maintenues en flexion forcée.
Travaux comportant habituellement un appui prolongé sur la face postérieure du coude.
- C -
Poignet - Main et doigt
Tendinite. 7 jours Travaux comportant de façon habituelle des mouvements répétés ou prolongés des tendons fléchisseurs ou extenseurs de la main et des doigts.
Ténosynovite. 7 jours Travaux comportant de façon habituelle des mouvements répétés ou prolongés des tendons fléchisseurs ou extenseurs de la main et des doigts.
Syndrome du canal carpien. 30 jours Travaux comportant de façon habituelle, soit des mouvements répétés ou prolongés d'extension du poignet ou de préhension de la main, soit un appui carpien, soit une pression prolongée ou répétée sur le talon de la main.
Syndrome de la loge de Guyon. 30 jours Travaux comportant de façon habituelle, soit des mouvements répétés ou prolongés d'extension du poignet ou de préhension de la main, soit un appui carpien, soit une pression prolongée ou répétée sur le talon de la main.
- D -
Genou
Syndrome de compression du nerf sciatique poplité externe. 7 jours Travaux comportant de manière habituelle une position accroupie prolongée.
Hygromas :
- hygroma aigu des bourses séreuses ou atteinte inflammatoire des tissus sous-cutanés des zones d'appui du genou ; 7 jours Travaux comportant de manière habituelle un appui prolongé sur le genou.
- hygroma chronique des bourses séreuses. 90 jours Travaux comportant de manière habituelle un appui prolongé sur le genou.
Tendinite sous-quadricipitale ou rotulienne. 7 jours Travaux comportant de manière habituelle des mouvements répétés d'extension ou de flexion prolongées du genou.
Tendinite de la patte d'oie. 7 jours Travaux comportant de manière habituelle des mouvements répétés d'extension ou de flexion prolongées du genou.
- E -
Cheville et pied
Tendinite achiléenne. 7 jours Travaux comportant de manière habituelle des efforts pratiqués en station prolongée sur la pointe des pieds.
Source: Legifrance

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